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Uber en Justice : deux chauffeurs VTC gagnent …

Deux chauffeurs VTC gagnent contre le gĂ©ant mondial Ă  Toulouse. Les deux chauffeurs VTC toulousains ont obtenu la requalification de leur contrat avec Uber, en CDI. Uber doit leur verser prĂšs de 100 000 euros d’indemnitĂ©s.

Les chauffeurs VTC toulousains viennent de remporter une bataille importante, dans la « guerre » juridique qui oppose certains d’entre eux au gĂ©ant mondial Uber. Deux chauffeurs VTC, qui travaillent depuis 2017 et 2019 sur la plateforme Uber dans la Ville rose, ont obtenu la requalification de leur contrat en contrat Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e (CDI), devant le conseil de prud’hommes.

Environ 100000 euros de congĂ©s payĂ©s et d’indemnitĂ©s diverses

C’est-Ă -dire qu’Uber aurait dĂ» leur accorder, depuis toutes ces annĂ©es, des congĂ©s payĂ©s et des indemnitĂ©s kilomĂ©triques, notamment. La sociĂ©tĂ© Uber a Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă  leur verser prĂšs de 100 000 euros au titre des congĂ©s payĂ©s, des indemnitĂ©s kilomĂ©triques, mais aussi des indemnitĂ©s lĂ©gales de licenciement, au titre de leur licenciement sans cause rĂ©elle et sĂ©rieuse, prononcĂ© par les prud’hommes Ă  la demande de leur avocat, et pour travail dissimulĂ©.

Uber devrait faire appel de la décision

Ces indemnitĂ©s sont versĂ©es au titre de la rupture du contrat de travail qui aurait dĂ» exister entre les deux parties. « La sociĂ©tĂ© Uber devrait interjeter appel, comme elle le fait Ă  chaque fois qu’elle est condamnĂ©e. Et l’appel suspend environ 90 % des indemnitĂ©s, sauf ce qui doit ĂȘtre perçu au titre de salaires (congĂ©s payĂ©s notamment) », prĂ©cise Me Christophe Marciano, l’avocat des deux chauffeurs VTC.

Le conseil de prud’hommes a estimĂ© qu’il y avait bien un lien de subordination entre les chauffeurs et Uber

« Le conseil de prud’hommes de Toulouse a estimĂ© que le lien rĂ©el entre Uber et les chauffeurs Ă©tait bien un lien entre un employeur et un employĂ©. Et ce, Ă  l’inverse de ce qu’affirme Uber, pour qui les chauffeurs sont totalement libres de travailler ou non pour la plateforme », ajoute l’avocat.

Encore plusieurs procédures en cours

Le juge dĂ©partiteur (professionnel) qui a rendu cette dĂ©cision Ă  Toulouse « suit la logique des dĂ©cisions de la Cour de Cassation, qui a tranchĂ© en faveur des chauffeurs Uber en mars 2020 et janvier 2023 », estime Me Marciano. Toulouse est l’un des premiers conseils de prud’hommes de France, avec Nantes et Lyon, Ă  donner raison aux chauffeurs VTC contre Uber. Plusieurs procĂ©dures sont encore en cours, Ă  Toulouse et dans plusieurs villes de France.

Source : La DĂ©pĂȘche du Midi