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Licenciement pour faute lourde : »13 millions ou on vous éclate la boîte » …

Licencié pour un e-mail qu’il nie avoir envoyé, un Toulousain contre-attaque (La Dépêche du Midi).

« Accusé d’avoir envoyé un e-mail de rançon hallucinant, Sébastien, un commercial toulousain, clame son innocence et évoque un piratage. Son licenciement repose-t-il sur des preuves solides ? L’affaire prend un tournant judiciaire. »

Source : La dépêche du midi

https://www.ladepeche.fr/2025/04/06/13-millions-ou-on-vous-eclate-la-boite-licencie-pour-un-e-mail-quil-nie-avoir-envoye-un-toulousain-contre-attaque-12608628.php

Dans cette affaire, un jeune commercial, disposant tout de même d’une ancienneté de plus d’une dizaine d’année, sans aucune trace de blâme ou d’avertissement durant cette période, se voyait reprocher pas moins de 7 griefs !

Parmi eux, l’absence à une réunion commerciale, le dénigrement de son supérieur, mais de manière plus surprenante, un comportement inapproprié envers plusieurs collègues, et surtout l’envoi d’une … demande de rançon à son employeur !

De salarié modèle, il devint en 4 jours un salarié méchant, pervers, et même terroriste…

Toutes ces allégations sont de pures inventions permettant à la société de le licencier à moindre frais, ce que le dossier révèle de manière évidente.

Mais l’évidence n’est pas toujours si évidente, car le conseil de prud’hommes confirmait le licenciement de ce jeune homme, estimant qu’il avait bien notamment adressé un message de rançon à son employeur en ces termes :

« Objet : 13 Millions sinon on vous éclate la boîte. N’est ce pas @elonmusk. Fallait pas jouer… »

Notons que ce mail était envoyé à sa direction dans la nuit, et qu’il s’agit sans le moindre doute d’un spam comme nous en recevons tous par dizaines sur nos boîtes mail…

Du point de vue juridique, il faut savoir qu’en cas de faute grave ou lourde, c’est à l’employeur, et seulement à l’employeur, de verser toutes les preuves de la réalité des faits qu’il reproche.

Dans ce dossier, devinez combien de pièces justificatives étaient versées par la société…? AUCUNE.

L’affaire est en cours, portée devant les juges de la Cour d’appel, qui aura, n’en doutons pas, plus de clairvoyance sur les faits imaginaires reprochés à ce jeune homme.